• Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber

     

    Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber

     

    Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber 
     
    par Charles Spurgeon
     
    Chrétien, avec soin et attention, avec la Sainte crainte et tremblement, avec foi et confiance en Jésus seul, que toujours ta requête soit : garde-moi selon Ta Parole. Il en a le pouvoir, Lui Seul, de te garder de toute chute, et te préserver irrépréhensible, irréprochable devant la Présence de Sa Gloire avec une joie ineffable.
     

    «Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! » (1 Corinthiens 10:12).

     

    C’est un fait étrange qu’un homme fier de la grâce reçue puisse dire; J’ai une grande foi, je ne tomberai pas; une pauvre petite foi le peut, mais pas la mienne. J’ai un ardent amour dit un autre, je peux tenir, il n’y a pas de danger que je ne m’égare. Celui qui se glorifie de la grâce est présomptueux de s’en glorifier ainsi. Ceux qui ont un tel comportement s’imaginent que leurs grâces peuvent les garder, ne sachant pas que le torrent doit couler constamment de la source, ou encore que le ruisseau sera bientôt à sec.

    Si un torrent continuel d’huile ne vient à la lampe, même si aujourd’hui elle éclaire avec éclat, elle fumera demain, et son odeur sera désagréable. Prends garde de ne point te glorifier dans la grâce, mais plutôt glorifie-toi et confie-toi en Christ et en Sa force, car c’est seulement de cette manière que tu pourras être gardé de toute chute. Prie davantage, passe plus de temps dans la Sainte Adoration, lis les Saintes Ecritures avec un plus grand zèle et sans relâche, veille sur toi-même avec soin, vis plus près de Dieu, prend l’exemple sur les meilleurs modèles. Que le parfum Céleste soit sur ta conversation. Que tu aies la passion des âmes. Vis ainsi, et que les hommes puissent dire: Nous le connaissons pour avoir été avec Jésus, et avons appris de lui, et quand viendra cet heureux jour, que celui que tu aimes puisse dire: tu as combattu le bon combat, tu as achevé ta course, et désormais la Couronne de Justice t’est réservée, celle qui ne vient pas à la corruption.

    Chrétien, avec soin et attention, avec la Sainte crainte et tremblement, avec foi et confiance en Jésus seul, que toujours ta requête soit : garde-moi selon Ta Parole. Il en a le pouvoir, Lui Seul, de te garder de toute chute, et te préserver irrépréhensible, irréprochable devant la Présence de Sa Gloire avec une joie ineffable. 

    « Je lui bâtirai une maison stable », Dieu nous a bâti une maison stable, stable parce que équilibrée selon les critères des cieux et non pas selon ceux de la sagesse humaine. Cette maison est construite sur un fondement bien précis et parfaitement accompli en toute chose. Elle a été crée par Sa main puissante et subsistera éternellement, elle est le temple de Dieu dans lequel Il veut faire résider Sa gloire et à travers duquel Il veut se manifester aux hommes. Cette maison Le satisfait pleinement, elle reflète les profondeurs de Son cœur et de Son âme, elle porte un nom majestueux et glorieux : Jésus-Christ.

    Oui Dieu nous a bâti une  « maison stable » en la personne de Son Fils bien aimé, une maison dans laquelle nous pouvons habiter en paix. Ceux et celles qui ont fait le choix d’y demeurer pleinement ont aussi fait le choix de se plier volontairement aux règles de conduite de cette maison. Nous découvrons jour après jour la valeur de l’équilibre qui la régie et les profondeurs immuables de son fondement,  basés à la fois sur la Vie du Christ et sur l’obéissance aux  Saintes Ecritures, dans une sainte et saine crainte de Dieu. Nous discernons petit à petit que c’est dans ce seul contexte bien précis que notre ministère de sacrificateur peut s’accomplir en terme de valeur pour Dieu notre Père.

    Seuls les sacrifices de louange offerts à travers ce fondement ont une bonne odeur pour les cieux. L’adoration manifestée dans une maison construite ainsi ne peut que se réjouir de la visite au quotidien de la  « Schekina ». La présence de Dieu ne peut se satisfaire des sacrifices des «  Caïn », elle viendra uniquement oindre ceux des « Abel ».

    Lorsque le Seigneur Jésus-Christ est venu marcher sur la terre des hommes, Il affirmait dans son comportement  une stabilité spirituelle remarquable.  Cet équilibre venait du fait de sa totale dépendance à la volonté de son Père sans choisir pour lui-même ce qu’Il devait dire ou faire. Il a marché fidèlement dans deux principes essentiels du Royaume de Dieu :

    1)    La grâce de Dieu

    D’abord une vie puissante en grâce et en compassion qui va le pousser à offrir sa vie pour le salut de quiconque croirait en Lui. Par le sacrifice de sa vie, ce n’est plus une année de grâce qui allait être proclamée mais des centaines et des centaines. Des millions de personnes trouveront en Lui un accès au trône de la grâce et jouiront d’un héritage éternel, gratuitement, sans rien payer, uniquement par la foi. Ils seront puissamment délivrés du joug de Satan et prétendront librement à une royauté qui n’est pas de ce monde.  Il est le sacrifice de Dieu pour les péchés de toute l’humanité, un sacrifice définitif, perpétuel, et dont le sang est continuellement efficace pour nous purifier.  Jésus incarne merveilleusement les œuvres du cœur de Dieu dans une manifestation parfaite de l’amour.


    2)    La crainte de Dieu

    Et puis il y a cette crainte respectueuse de Dieu et son attachement extraordinaire à l’obéissance qui vont le caractériser tout au long de sa vie. Jésus transpirait  l’amour pour les hommes mais aussi l’amour des choses d’en haut, qui ne laissait pas la place à la légèreté ou à la superficialité, cela  provoquait d’ailleurs  l’étonnement de tous.

    Il craindra Dieu jusqu’à se soumettre volontairement à la souffrance, «  Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche (Esaïe 53:7) ». Son témoignage ne pouvait faire les frais de la vérité, la grâce qu’Il manifestait avec tant de ferveur ne pouvait être entachée par une quelconque entorse aux commandants.  « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir (Matthieu 5 : 17) ». Cela bien sûr l’a conduit à souffrir différentes formes de rejet, d’être incompris, mal jugé, par des non Juifs mais aussi par beaucoup de ses frères.

    Il va se soumettre à son Père sans réserve, fuyant l’amour du monde et ses convoitises, sans jamais se mettre en avant ou chercher à se faire justice. Sa nourriture sera de faire la volonté de Dieu et surtout de ne rien entreprendre qui pourrait la contrarier. Il était mort à Lui-même.

     

    Frères et sœurs, ces deux « jambes », ces deux colonnes, nous feront  habiter une maison stable et nous feront marcher devant le Oint de Dieu sans honte. Nul besoin d’attendre une certaine perfection de vie pour exercer notre « sacrificature  »,  Jésus nous choisit tel que nous sommes, pourvu que nous le laissions bâtir pour nous une maison stable ; c'est-à-dire un cœur circoncis par le Saint-Esprit où s’entremêlent divinement la révélation de la grâce et la révélation  de la Parole. Dieu va tout réunir en nous pour que nous devenions  un temple sanctifié, mis à part, équilibré, pour accueillir la royauté de Son Fils. Ceux et celles qui ont goûté à la liberté de la grâce de Dieu n’ont plus qu’une seule occupation, celle de Le servir dans l’amour, avec crainte. « Étant libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde ; aimez les frères ; craignez Dieu ; honorez le roi  (1Pierre 2 :16-17) ».

    C’est au Saint-Esprit que revient la charge de nous conduire dans les profondeurs de cette grande vérité. Il nous y mènera certainement dans la mesure où nous seront animés par cette même volonté de trouver Son cœur et Son âme. Tantôt Il nous ramènera à reconsidérer la crainte de Dieu, tantôt  la liberté de la grâce. La Parole nous portera à expérimenter les valeurs de la grâce et la grâce nous portera à expérimenter les valeurs de la Parole ; tout cela dans la présence du Oint de Dieu, Jésus-Christ. C’est cela la vraie stabilité, la vraie liberté, c’est cela qui nous apportera le vrai repos, « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes (Matthieu 11:29)». Le repos de nos âmes sur cette terre est conditionné au respect des saintes Écritures dans la plénitude du Saint-Esprit. Rechercher à en être rempli pour une toute autre raison ne peut que nous mettre en grand danger spirituel. Le Diable trouve une porte grande ouverte à son œuvre lorsqu’un enfant de Dieu veut le Saint-Esprit pour que ses propres désirs soient satisfaits, même spirituels.

    Il y a un certain nombre d’exemples dans la Bible d’hommes ou de femmes, ou de peuples, qui ont été déséquilibrés dans leur marche spirituelle en négligeant l’un ou l’autre. Cela a souvent obligé le Seigneur à agir comme un père agit devant la désobéissance de son enfant. Certains ont mis plus l’accent sur la grâce dans leur vie où l’Esprit de Dieu était plus à leur service qu’autre chose. L’on a vu alors des débordements scandaleux qui ont jeté un grand discrédit sur le Christ, des comportements de gens soit disant conduits par  « l’Esprit », soit disant inspirés, soit disant spirituels.

    D’autres ont mit l’accent seulement sur la loi, sur les commandements, sur la lettre, sur la crainte, mais sans l’onction de Dieu, en dehors de la présence de Dieu. Cela donne des gens qui ont une apparence de piété mais qui, parce qu’ils n’ont pas le souffle vivifiant, vivent leur vie spirituelle comme s’ils en avaient  renié ce qui en fait la force. Le « cérébral », lorsqu’il  prend en otage la Parole de Dieu, enfante une religion morte, des personnes sincères, mais qui n’ont pas la vie jaillissante du Saint-Esprit. Pour eux la Bible n’est qu’un condensé de dogmes et de morales et leur donne souvent le sentiment que la vie chrétienne est lourde et pesante.

    Dans le deuxième chapitre du premier livre de Samuel  nous lisons que le sacrificateur Eli ne se mettait pas en peine d’éduquer ses enfants dans  la Parole de Dieu. Il leur permettait cependant de servir Dieu mais pas de lui obéir. Ses fils pouvaient offrir des sacrifices pour Dieu sans remettre en question leur comportement, sans se remettre en cause. Ce déséquilibre est voué à l’échec, cette maison ne peut pas résister au regard de Dieu, elle ne correspond pas au cœur de Dieu. Quelque soit la raison qui a motivé Eli à ne pas corriger ses enfants, elle est mauvaise, ce n’est pas cela l’amour de Dieu, ce n’est pas cela  ce que Dieu cherche. Avez-vous déjà observé un enfant qui n’est jamais repris et corrigé par ses parents. A terme il se permettra des abominations et fera la honte de ses parents parce qu’il n’a pas de crainte.

    « C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont mort. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. (1 Corinthiens 11:27/32) ».
    Les fils d’Eli sont mort faute de se juger eux-mêmes dans une sainte crainte de Dieu, « La crainte de l'Éternel est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort (Proverbe 14 :27) ».

    Si la discipline de Dieu disparaît de nos vies et de  l’Église, il ne faut pas alors s’étonner que de moins en moins de chrétiens soit fidèles et stables dans leur vie. La bénédiction qui veut nous transporter dans les lieux célestes se voit emprisonnée dans toutes sortes de conceptions erronées et nous sommes alors en danger d’expérimenter l’échec.  « La crainte de l’Éternel est le commencement de la science; les insensés méprisent la sagesse et l'instruction (Proverbes 1:7)». Il nous faudra apprendre urgemment la pédagogie de l’échec de Dieu pour reprendre le bon chemin. Pourtant, combien de jeunes aujourd’hui dans nos églises ne connaissent pas cette discipline. On les encourage à servir, à offrir des sacrifices, mais sans nécessité de changer de vie et sans obligation de mourir à eux-mêmes. Attention, nous risquons d’en faire des irresponsables, et le Seigneur ne fermera certainement pas les yeux. « Pourquoi honores-tu tes fils plus que moi…/… car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront voués à l’ignominie (1 Samuel 2) ». Pourquoi ? Parce qu’Eli pensait que Dieu allait fermer les yeux.

    Il est intéressant aussi d’examiner les reproches que Paul  formule aux Corinthiens. «Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels». 
    L’apôtre a discerné chez les Corinthiens ce même déséquilibre. Pourtant il y avait au milieu d’eux  une vie de l'Esprit extraordinaire, avec des dons spirituels authentiques, mais  leur « maison personnelle » n’était pas stable. Ils n’avaient choisi qu’une partie de l’évangile, celle qui correspondait le plus à leur aspiration, à leur désir de jouir du surnaturel. Comprenez-vous pourquoi il nous faut toujours nous remettre sur l’autel du sacrifice tous les jours de nos vies. Nous devons donner l'occasion au Seigneur de nous émonder.

    Il y avait la grâce d’une véritable activité de l’Esprit mais pas la totalité comme Dieu l’espérait. Ils ne suivaient pas l’Oint de Dieu, ils s’en servaient. Ce genre d’immaturité conduit toujours à la négligence de la Parole de Dieu. La crainte de Dieu qui devait les pousser à l’obéissance et ainsi à rechercher la maturité était absente, ce qui rendait la prédication de Paul inopérante, inefficace. Dans de telles conditions il est impossible que des chrétiens grandissent dans la foi. «Vous, en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu, vous en êtes venus à avoir besoin de lait et non d’une nourriture solide (Hébreux 5:12) ».

    Source : http://www.bible-foi.org

     

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